Chose promise, chose due.
Dans le cadre de la Journée de la non-violence éducative, Eponyme vous donne chaque vendredi, des clés pour accompagner vos enfants avec bienveillance.
Premier arrêt : plongée dans le grand bain des émotions !
Loulou se roule par terre parce que c’est l’heure du bain ? Filoute hurle parce que vous avez coupé sa pomme en deux ? P’tit Bout explose littéralement de joie ? Comment réagir face à ces torrents d’émotions, la colère voire l’agressivité de nos enfants sans se laisser emporter nous-mêmes par notre propre énervement, et surtout sans punition ni fessée ? VASTE PROGRAMME.
Pour commencer, voici notre b-a-BA des émotions chez l’enfant, mais pas que !
- Une émotion est une réaction physiologique et non psychologique. La honte, la colère, la peur, la joie… font appel à des hormones spécifiques sécrétées dans notre corps.
- Tous les humains ont les mêmes émotions quelque soit leur âge, mais les adultes ont la capacité de les réguler et les tempérer.
- Le circuit émotionnel des enfant est en construction. C’est la raison pour laquelle certaines zones vont être davantage stimulées pendant certaines périodes (à 1,5 ans/2 ans, les zones de colère sont davantage activées par exemple). Quand un enfant vit une émotion, elle envahit tout son corps ! Il n’est pas en mesure de prendre du recul sur celle-ci, ni de se poser des questions sur la raison de son émotion… contrairement à l’adulte.
>> Aller plus loin : Regarder la vidéo explicative « Le cerveau dans la main » de Daniel Siegel - L’expression d’une émotion dure environ 90 secondes.
- Une émotion se déroule en 3 étapes :
• la charge : montée des sensations corporelles (gorge sèche, rythme cardiaque qui s’accélère…)
• la tension : l’émotion entre en action (geste brusque, parole…) parole, un comportement
• la décharge : pleurs, cris, tremblements… - Il est important de laisser la décharge se dérouler pour ne pas rester en tension. Dire « ne pleure pas » revient à dire « Garde ta douleur à l’intérieur de toi ».
- Lorsqu’on est entendu dans ses émotions, on s’en libère. A contrario, quand on réprime une émotion, elle ressort toujours plus tard, d’où l’importance de laisser les enfants s’exprimer, de ne pas minimiser (« ce n’est rien, ne pleure pas » ) et de leur apprendre à reconnaître leurs émotions
- Pour pratiquer une réelle écoute empathique des enfants : il faut avant tout guérir notre propre enfance, affronter nos noeuds affectifs, écouter notre enfant intérieur et lâcher nos propres émotions.
C’est bien joli-joli tout ça, nous direz-vous mais au quotidien, on fait comment ?
Et vous avez raison : après la théorie, place à la pratique ! Chaque enfant et chaque parent est différent, ne vous attendez donc pas à une formule miracle mais il existe des outils extrêmement bien faits qui pourront vous aider au quotidien.
L’un de nos coups de cœur est pour la série franco-québecoise « dis-moi », qui propose en plusieurs épisodes d’à peine 3 minutes des pistes concrètes pour adopter des postures positives, notamment pour comprendre pourquoi Loulou ne contrôle pas ses colères.
Installez-vous confortablement, c’est parti !
À la semaine prochaine 🙂